66 : Le budget, le long tunnel du temps et de l’argent perdus


Les députés sont entrés dans le long tunnel budgétaire dont l’issue est certaine : les Français paieront encore la facture du macronisme ! Certes, la tragédie des errements budgétaires et fiscaux des aficionados du Mozart de la finance ne passera pas cette année par un 49.3, mais si les moyens d’y arriver sont différents, le résultat sera le même. En effet, cet épisode s’achèvera par une adoption des budgets par voie d’ordonnances, donc toujours et encore par oukase du Gouvernement… à moins que n’intervienne une motion de censure !
Depuis le dépôt, avec deux semaines de retard, des projets de loi de finances (PLF) et de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) par le Gouvernement Lecornu 2, nous essayons de rattraper le temps perdu, « en même temps » tout n’est que temps perdu avec le macronisme… Depuis mi-octobre, quasiment tous les jours de 9h à minuit, entre commissions et séances en Hémicycle, nous siégeons alternativement sur les trois volets de ces lois : les recettes de l’État, le financement de la Sécurité sociale et enfin les dépenses de l’État.
J’ai été chargé de représenter et de porter les positions du Groupe Rassemblement National pour le volet Justice en commission des finances, interventions que vous pouvez retrouver ici.
Il faut l’avouer : ces débats sont souvent de longues périodes d’agressivité et d’insultes insufflées par une gauche en roue libre. Pour autant, la présence massive des députés de notre groupe politique – de loin le plus présent, avec nos alliés de l’UDR – a permis de faire obstacle aux dingueries fiscales et idéologiques de la gauche la plus confiscatoire et vocifératrice du monde. Et après le volet « recettes » – c’est-à-dire les impôts, taxes et autres charges – et la Sécurité sociale, nous allons (peut-être, mais rien n’est moins sûr) aborder le volet « dépenses » qui va aussi donner lieu à des échanges houleux et même hystériques. Il y a fort à parier que ce gouvernement va continuer à dépenser sans compter et « quoi-qu’il-en-coûte » afin de se maintenir coûte que coûte… jusqu’en 2027 !
Mais ce temps et cet argent perdus, c’est notre avenir que l’on hypothèque. Plus vite nous retournerons aux urnes, plus vite nous changerons de cap et mieux cela vaudra !


Les discussions budgétaires devaient normalement se poursuivre tout le week-end dernier et la veille du 11 novembre, ce qui aurait bien plus impacté les députés de notre mouvement que la coalition hétéroclite de M. Lecornu. Finalement, l’ancien ministre des armées s’est sans doute rappelé ce que signifie le 11 novembre et a demandé une rectification de l’ordre du jour qui, opportunément, réduit le délai imparti par la Constitution pour discuter du budget et pourrait empêcher de débattre du volet dépenses…
Cette opportune modification m’a permis de rendre hommage à nos Poilus et aux soldats alliés qui sont morts à leurs côtés lors du premier conflit mondial, et les cérémonies auxquelles j’ai participé au Cimetière américain, à la stèle Clémenceau et au jardin Anglès furent émouvantes et empreintes d’une grande dignité.





La période et les enjeux budgétaires impliquent que je sois présent à l’Assemblée nationale et je suis impatient de revenir à votre rencontre dès l’issue des débats.
Bon week-end à toutes et tous,
Votre bien dévoué
Philippe SCHRECK,
Député du Var
11 novembre Budget Commission des Finances Draguignan Justice Ordonnances Poilus Soldat