67 : Quand le parlementarisme prend l’eau…


Le tunnel budgétaire, que j’évoquais dans ma dernière infolettre, s’est donc poursuivi jusqu’au terme de la première partie des projets de lois de finances (budgets de l’État et de la Sécurité sociale). Et, au milieu de la nuit, cette discussion interminable s’est conclue comme elle avait commencé : dans le mur du « en même temps » macroniste. C’est historique : la quasi-unanimité de l’Assemblée nationale a rejeté le budget, hormis un député… En effet, la somme des majorités obtenues article par article ne fait aucunement une majorité pour un budget composé de toujours plus d’impôts, de taxes, de prélèvements divers et variés, mais d’aucune économie pour l’État, uniquement sur le dos des Français, d’autant que la discussion du volet « dépenses » a été éludée pour terminer celui des « recettes ». À défaut de prendre ses responsabilités, ce gouvernement fantomatique a choisi de rendre le Parlement responsable de ses propres errements, en abandonnant le 49.3 et en s’alliant avec les socialistes et des LR qui ont sacrifié tant leurs idéaux que leur honneur pour sauver leurs sièges. Dire qu’il va falloir (sans doute) attendre 2027 pour en finir avec cette macronie à bout de souffle qui a corrompu le parlementarisme et dévoyé nos institutions !
Pendant que notre démocratie prend l’eau de toutes parts, en qualité de co-président du groupe d’études « Eau et biodiversité », je me suis efforcé de préparer l’avenir. J’ai ainsi auditionné Clément Beaune, le Haut-commissaire au Plan, suite aux travaux prospectifs de ses services sur « L’eau en 2050 : graves tensions sur les écosystèmes et les usages » (1). Nos échanges furent de qualité et ont permis de converger sur l’importance de ces enjeux et la complexité des réponses. Cette présidence, et les nombreuses rencontres qu’elle occasionne, me permet d’avoir une vue globale sur ces enjeux aux répercussions locales évidentes, comme j’ai pu ensuite en discuter au Salon des Maires avec les grands acteurs de l’eau, mais aussi de la sécurité ou de la propreté, entre autres.




Outre les acteurs économiques qui travaillent avec nos communes et sont des partenaires indispensables à l’action publique, ce salon m’a permis de faire une entorse au processus en rencontrant les maires à Paris et non dans leur village de notre grande huitième circonscription du Var, pour nous entretenir du difficile contexte de la gestion des collectivités territoriales, de la crise économique, des incertitudes politiques et du calendrier électoral à court terme et des nécessaires réformes à mener.



Député membre du Groupe d’amitié France-Arménie depuis ma première élection, alors que l’Arménie est toujours et encore en danger, que sa population est déplacée et aujourd’hui une nouvelle fois abandonnée, j’étais samedi aux côtés de nos concitoyens d’origine arménienne, dont les aïeuls ont été victimes du premier génocide du 20ème siècle. Outre les événements, commémorations et autres moments de rencontre, le concert-hommage à Charles Aznavour fait partie de ces grands moments de culture, de détente et de souvenir, et est devenu, grâce à l’ « Association des Arméniens de Draguignan », une date à cocher sur nos agendas.
Bon week-end à toutes et tous,
Votre bien dévoué
Philippe SCHRECK,
Député du Var


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